DATA: Bloom face à ChatGPT : Quand la France relève le défi de l’intelligence artificielle

La fulgurante montée de ChatGPT


Un phénomène incontournable


Après un lancement fracassant, ChatGPT s’est positionné comme l’application phare du numérique, séduisant une centaine de millions d’utilisateurs en un temps record. Cette création d’OpenAI a non seulement engendré une émulation dans le monde de la tech mais a aussi mis en ébullition le paysage de l’intelligence artificielle.

Le regard de l’experte


Alors que la fascination pour ChatGPT est palpable, Laurence Devillers, spécialiste en IA et professeure à la Sorbonne, offre un point de vue équilibré. Selon elle, l’intelligence de ChatGPT est plus un mirage technologique qu’une véritable intelligence. L’application, bien que puissante, fonctionne principalement grâce à des calculs de probabilités pour générer ses réponses, une approche pas vraiment nouvelle.

L’Europe entre en jeu avec Bloom


Naissance d’un concurrent sérieux


Mais alors, l’Europe est-elle en mesure de concurrencer cette prouesse ? La réponse se trouve du côté de Bloom. Sous l’impulsion d’Hugging Face, entreprise fondée par trois Français, un consortium de chercheurs s’est attelé à la création d’un concurrent européen à ChatGPT. Et ils n’ont pas fait les choses à moitié. Bloom, s’appuyant sur la puissance du supercalculateur Jean-Zay, parvient à converser dans 46 langues différentes.

Open-Source : La transparence comme atout


Contrairement à de nombreuses créations des Gafam, Bloom mise sur la transparence en adoptant une approche open-source. Laurence Devillers insiste sur l’importance d’aborder l’intelligence artificielle non pas comme un simple business, mais comme un phénomène ayant le potentiel de révolutionner notre société. Elle critique l’opacité de certains géants de la tech, arguant que la confiance dans une IA nécessite une compréhension claire de son fonctionnement.

ChatGPT dans l’éducation : opportunité ou menace ?


Interrogée sur l’utilisation de ChatGPT dans des institutions académiques, comme Sciences Po, Laurence Devillers prône une approche mesurée. Elle voit en ChatGPT un outil potentiellement utile, mais insiste sur la nécessité d’utiliser ses réponses avec discernement et prudence.

Ce qui est clair, c’est que l’ère de l’intelligence artificielle n’en est qu’à ses débuts. Avec des acteurs comme Bloom et ChatGPT en lice, le paysage technologique est en constante évolution, et l’Europe semble bien décidée à ne pas rester à la traîne.

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